À la fin des années 1970...
À la fin des années 1970, la Ville de Montréal était à planifier le développement du quartier Rivière-des-Prairies (RDP). Dans la foulée de la contestation pour la préservation du Bois-de-Saraguay, du Bois-de-la-Réparation et de plusieurs autres, la Ville avait commandé une étude détaillée des boisés de RDP. Voici cette étude, réalisée en 1979 par Gérald Domon dans le cadre de sa maîtrise, en collaboration avec le Jardin botanique et le Service d’urbanisme de la Ville de Montréal. On y retrouve la cartographie des boisés, l’inventaire de la végétation et des recommandations de conservation et d’aménagement.
C’est fascinant, car depuis 2 mois et demi, grâce à l’application iNaturalist, nous* sommes à faire l’inventaire de certains boisés qui ont été étudiés en 1979 ! Il est trop tôt pour faire des comparatifs scientifiques entre les inventaires de 1979 et ceux plus récents. Mais tout de suite, comme ça, on voit immédiatement que la plupart des boisés ont fortement été dégradés et que le nerprun cathartique a pris le dessus de la strate arbustive à peu près partout… Ce qui me choque vraiment : le boisé 39 était exceptionnel en 1979, ce qui en reste l’est toujours ! M. Domon l’avait classé « à potentiel très élevé » et avait aussi recommandé sa conservation. Pourquoi en reste-t-il seulement le quart aujourd’hui ? Le boisé 40 était aussi un boisé très intéressant présentant un potentiel élevé… C’est devenu un dépotoir à neige de la Ville de Montréal. C’est, je dirais, lugubre…
La suite en images ici : https://www.facebook.com/FrancoisPlourdeRenardfrak/posts/417155360592361
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Tous les documents pour les développements futurs du secteur :
https://www.realisonsmtl.ca/sipi/widgets/45490/documents
Les zones protégées sont présentées à la page 15 du document de la Ville de Montréal, Vision de développement du SIPI.
@tiarelle merci ! pour la zone étudié cette été, j'ai redessiné ces zones «conservations» ici : https://www.flickr.com/photos/98433211@N05/52488899146/
Les zones protégées m’apparaissent très fragmentées. À cet effet, une des recommandations du CRE (Une trame verte et bleue étendue et structurante, p. 7) :
« Maintenir et assurer dans le temps le statut de protection des milieux naturels intérieurs protégés, peu importe que ceux-ci se situent à l’intérieur ou à l’extérieur du SIPI. Et pour que ceux-ci puissent jouer pleinement leur rôle écologique, nous recommandons que les terrains vacants voisins se voient attribuer des usages compatibles et soient aménagés de manière à ne produire aucun stress sur les zones de conservation actuelles, voire qu’ils deviennent des extensions des milieux de conservation existants. »
Je m’inquiète notamment pour le devenir du terrain vacant 18 (Une trame verte et bleue étendue et structurante, Figure 3, p. 6) qui comporte des milieux humides et abrite des espèces vulnérables (Crataegus submollis, Boehmeria cylindrica, Symphyotrichum pilosum, Uvularia grandiflora, etc.), de belles essences d'arbres (Carya cordiformis, Quercus rubra, Acer saccharum, Carpinus caroliniana, Ostrya virginiana, etc.) et même des visiteurs rares (Junonia coenia)!
dans mon livre, je propose aussi de protéger ce boisé.
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