Diario del proyecto Vestiges de la forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles, incluant le Bois-d’Anjou

27 de octubre de 2023

Les extra-terrestres sont là !

Ben non, j’vous parle de la forêt de 1834 ! Eh ben voilà : https://bit.ly/3tGxH17

Publicado el octubre 27, 2023 10:14 MAÑANA por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

28 de febrero de 2023

Finalement, j’ai décidé d’inclure le Bois-de-l’Héritage…

Il y a juste les fous qui ne changent pas d’idée… Finalement, j’ai décidé d’inclure le Bois-de-l’Héritage (secteur 5) dans la recherche à propos de la grande forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-de-la-foret-de-riviere-des-prairies-pointe-aux-trembles-incluant-le-bois-d-anjou

Le Bois-de-l’Héritage, oui, mais seulement la superficie de 1962. Le reste étant des ormaies-frênaies, des peupleraies et des mers de nerpruns… Je m’intéresse aux vestiges de la vieille forêt, donc aux érablières du secteur 5.

Finalement, j’ai décidé d’inclure le Bois-de-l’Héritage…

Je corrige donc mon texte « Portrait de la forêt de l’Est de Montréal, de 1702 à aujourd’hui », paru ici : https://ruisseaumolsonreferences.blogspot.com/2023/02/portrait-de-la-foret-de-lest-de.html . C’est en regardant la carte de Jobin de 1834 que je me suis dit : « Oui, avant 1931, il est fort possible que le Bois-de-l’Héritage fût lié à la forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles. ». Mais en 1931, pas du tout, constatez par vous-même…

D’après la carte d’André Jobin de 1834
Le Bois-de-l’Héritage et le Bois-de-la-Réparartion en 1931

Résumons : je suis à la recherche de vestiges de la cédrière à frêne noir mentionné par Vachon de Belmont vers 1702… Cette communauté apprécie beaucoup les marécages. Les trois seuls sites où il subsiste de la flore ancienne et des creux marécageux encore humides sont les secteurs 1, 4 et 5 sur la carte « 1947-1962 ». Du cèdre et du frêne noir ? Oui, mais pour l’instant, seulement au parc-nature du Bois-d’Anjou et en très petite quantité ! J’ai fait le tour du Bois-de-l’Héritage à la recherche de cèdre (ou thuya) : rien ! J’y retournerai pour le frêne noir ! Même s’il y a des opérations de coupe de frênes attaqués par l’agrile, il restera peut-être de petits spécimens… Un gars a le droit de rêver !

Enfin, voici sur une carte récente, les boisés, les ruisseaux et les marécages des années 1947-1962 (principalement) : http://bit.ly/3xPHsc9

Publicado el febrero 28, 2023 01:23 MAÑANA por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

26 de febrero de 2023

Portrait de la forêt de l’Est de Montréal, de 1702 à aujourd’hui

C’est un essai sans prétention que je vous propose. C’est le fruit d’une longue réflexion sur le terrain. Attention ! On part !

D’après Brad Loewen, anthropologue : « [Vers 1702] la forêt la plus ancienne, est une immense cédraie [ou cédrière], longue de 25 km et large de 5 km, qui domine le versant nord-ouest de l’île, au nord du mont Royal. Elle s’étend entre ce qui est aujourd’hui la carrière Lafarge à Montréal-Est et l’aéroport de Dorval dans l’ouest de l’île. […] Quant à l’écologie du frêne noir (Fraxinus nigra), cette espèce prolifère souvent à proximité de cèdres… » !

La carte de Vachon de Belmont (~1702) sur laquelle on se base pour situer cette grande forêt est très imprécise. J’y vois davantage des indications, du style : « Au nord de la côte Saint-Michel, il y a une forêt de cèdres ; au sud, des cèdres et des frênes ; au sud-est, une grande prairie. ». Avec ces données fragmentaires, je doute qu’il soit possible d’estimer la largeur et la profondeur de cette forêt en kilomètre !

Je me suis tout de même amusé à géoréférencer les indications de Vachon de Belmont sur une carte récente.

D’après la carte de Vachon de Belmont (~1702)
« Le paysage boisé et les modes d’occupation de l’île de Montréal, du Sylvicole supérieur récent au XIXe siècle », extraits

C’est intéressant, mais on pourrait être plus précis ! Justement, Brad Loewen ajoute : « … selon la carte d’André Jobin, en 1834, les censitaires conservent toujours une réserve de bois dans une bande étroite à l’arrière de leurs terres. Si on peut se fier aux exemples d’édifices ruraux à Terrebonne et dans les vallées en amont de Montréal, les censitaires montréalais utilisent le cèdre pour la construction de bâtiments en pièce sur pièce jusqu’au milieu du 19e siècle. »

D’après la carte d’André Jobin de 1834
« Le paysage boisé et les modes d’occupation de l’île de Montréal, du Sylvicole supérieur récent au XIXe siècle », extraits

Encore plus intéressant, ça semble logique et plus précis ! En plus, une portion de cette vieille forêt est dans la zone que j’explore depuis 2021 ! Est-ce qu’il reste des bouts de cette cédrière à frêne noir ? Ça aime avoir les pieds dans l’eau ces deux espèces… Ça prend donc une zone marécageuse qui n’aurait pas été modifiée (ou très peu) depuis des siècles… Haha ! Ça tombe bien, j’analyse les photos aériennes d’Archives de la Ville de Montréal depuis des années ! Bon, en me basant sur des photos aériennes anciennes, je ne saurai pas si tel ou tel boisé est là depuis des siècles. Mais ça donne de bons indices : presque tout l’Est de Montréal était agricole dans les années 1930, s’il y restait des boisés, c’était souvent parce l’agriculture y était impossible. Avec les techniques de l’époque, il semblait trop difficile d’assécher un grand marécage (parc-nature du Bois-d’Anjou) ou de cultiver sur une pente abrupte (Bois-des-Pères).

Je vous présente donc sur une carte récente, les zones boisées et les grands marécages des années 1947 à 1962 (avec un peu de 1931). Les deux seuls sites où il subsiste de la flore ancienne et des creux marécageux encore humides sont les points B et C sur la carte (et possiblement le Bois-de-l’Héritage que je connais mal, recherche à poursuivre). Du cèdre et du frêne noir ? Oui, mais seulement au parc-nature du Bois-d’Anjou et en très petite quantité ! Malheureusement, la majorité des frênes sont attaqués par l’agrile… Donc, la cédrière à frêne noir a disparu, coupé en partie « jusqu’au milieu du 19e siècle ». Les grands marécages ayant été asséchés par l’industrialisation et les grands projets immobiliers, il ne subsiste presque plus d’habitat propice aux deux espèces.

Les zones boisées et les grands marécages des années 1947 à 1962 (avec un peu de 1931)
Frêne noir et thuya au parc-nature du Bois-d’Anjou

Qu’à cela ne tienne ! Il en reste de la flore ancienne ! Par là, je fais référence aux grandes communautés de végétaux du début du 20e siècle : l’érablière à caryer cordiforme ! Sur la carte « De nos jours », on peut voir une ligne magenta partant du point A au point C. Une ligne qui suit l’autoroute 40 et le boulevard Henri-Bourassa. C’est de part et d’autre de cette ligne que subsistent le plus de vestiges des anciens boisés des années 1947-1962 dans l’Est de Montréal ! Point A : le coeur du Bois-de-l’Héritage est davantage dominé par les érables rouges avec de magnifiques pruches du Canada. Point B : secteur très morcelé, avec le Bois-de-la-Réparation ; en général les érables à sucre dominent, avec les caryers cordiformes, les ostryers de Virginie, les chênes rouges et à gros fruits, les charmes de Caroline et les caryers ovales. Point C : en allant vers l’ouest ça devient plus humide, l’érable argenté domine un peu plus, le tilleul d’Amérique est aussi très présent. Le parc-nature du Bois-d’Anjou est très complexe, plusieurs communautés, dont l’érablière sucrée à caryer cordiforme, l’érablière argentée, la chênaie, la frênaie, la peupleraie et la saulaie. Notons qu’à travers tout ça, il y a énormément de charmes de Caroline, quelques cèdres et de rares pins !

De nos jours
L’inventaire iNaturalist du Bois-de-la-Réparation au parc-nature du Bois-d’Anjou

C’est un beau portrait, non ? Le plus compliqué, c’est la conservation… Cet hiver, je poursuis l’inventaire et je vois plusieurs problèmes. Certains de ces boisés sont sur des terrains privés, mais sont protégés par une règlementation du PIIA de l’arrondissement de RDP-PAT. Le problème principal vient du déneigement du secteur industriel. On ensevelit à la souffleuse ou on pousse d’énormes montagnes de neige souillée sur des boisés exceptionnels. Ça brise les arbres, ça les endommage jusqu’à la mort. Ça change la chimie du sol… En général, la flore indigène de nos régions ne tolère pas le sel de déglaçage… Normal, on n’est pas sur le bord de la mer ! Je fais donc des plaintes au 311, je parle à des inspecteurs, tout ça…

Vous le savez peut-être, mais moi le mot « plantation » me donne un peu mal au coeur. Je l’entends à toutes les sauces, pis souvent on plante un peu n’importe quoi. Je fais absolument tout ça pour vous montrer les trésors qui se cachent dans votre arrière-cour. Je sais, c’est souvent dans des quartiers industriels qui semblent inaccessibles. Soit ! La nature, la vraie, celle qui se tient toute seule depuis des siècles sans aucun soin : elle n’a pas besoin de nous rendre des services directs pour que ça soit le fun ! Faut peut-être arrêter d’être égoïste, ce n’est pas obligé d’être plaisant dans l’immédiat. Faut penser à long terme et à tous les services écosystémiques que ça nous offre. S’il y a un boisé qui fonctionne très bien dans un quartier industriel, un boisé extraordinaire, faut tout faire pour le sauver, le protéger, même si on n’y a pas accès. Je suis d’avis qu’il faut tout mettre nos efforts et notre argent dans la conservation, ensuite on verra pour la plantation. J’y vois plus une bonification de ce qui existe déjà et une copie de ce que fait de mieux la flore indigène montréalaise !

On m’a déjà dit que mes théories étaient archaïques… Que de miser sur l’indigène, c’était dépassé. Je ne crois pas, non. Plusieurs espèces indigènes rares au Québec sont à la limite nord de leur aire de répartition, dont l’érable noir. On va juste avoir plus d’érables noirs avec les réchauffements climatiques, that’s it ! Pensez-y !

Source : Loewen, Brad (2009). « Le paysage boisé et les modes d’occupation de l’île de Montréal, du Sylvicole supérieur récent au XIXe siècle ». Recherches amérindiennes au Québec, 39 (1-2), 5–21. https://doi.org/10.7202/044994ar

...
Une petite note, pour finir… Il n’y a pas de cèdre au Québec. Mais ce nom vernaculaire est accepté pour désigner le thuya occidental. Je m’explique : « Du temps de la Nouvelle-France, tout ce que les premiers colons connaissaient du cèdre, c’était l’odeur du bois de leurs coffrets, souvent importés du Proche-Orient. Le cèdre est un conifère portant des aiguilles, originaire du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de l’Himalaya, acclimaté en Europe. Le cèdre apparait fièrement sur le drapeau du Liban. Au Québec, nous n’avons pas du tout de cèdre. Pantoute ! Niet ! Nous avons le thuya occidental (Thuja occidentalis), un conifère portant un feuillage en forme d’écaille. Son bois, une fois coupé et séché, aurait une odeur semblable à celui du cèdre… Les premiers colons ont nommé les choses d’après ce qu’ils connaissaient en Europe : ça sent comme du cèdre, c’est du cèdre ; ça ressemble à un chevreuil, c’est un chevreuil ; ça ressemble à une outarde… Donc, au Québec, ce que l’on nomme outarde, c’est en fait une bernache du Canada. Ce que l’on nomme chevreuil, c’est en fait un cerf de Virginie. Ce que l’on nomme cèdre (cèdre du Liban ou Cedrus libani en latin), c’est en fait un thuya occidental (Thuja occidentalis) ! Voilà ! »

Il n’y a pas de cèdre au Québec.

Publicado el febrero 26, 2023 09:03 TARDE por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

10 de febrero de 2023

Résumé d’expéditions aux boisés 21, 22, 23, 24 et 29

Comme vous l’avez surement constaté, depuis quelques mois, nous revisitions des boisés recensés il y a 44 ans par Gérald Domon (voici d’ailleurs le rapport d’inventaire : http://bit.ly/3wyDmnY ). Récemment, nous avons documenté plusieurs de ces boisés sous forme de vidéos un peu comiques, dont voici la liste :

Résumé d’expéditions aux boisés 12, 26, 27, 33, 33½, 34, 37 et 39

Voici maintenant d’autres boisés qui n’ont pas fait l’objet d’une vidéo. La recherche est en cours, faut bien débroussailler une fois de temps en temps ! Haha !

1) Boisé 21 (d’après Domon, 1980) : en 1979, c’était une frênaie rouge à érable argenté. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé… Malheureusement, le boisé semble complètement clôturé du côté de l’avenue Broadway Nord. Peut-être en passant par la voie ferrée ? C’est que ma relation avec la police du CN est présentement cordiale, puisque je respecte la règlementation. Je suis souvent dans ce secteur, je suis souvent vu par les policiers de la Ville, du CN et de la prison. Tout ce beau monde me fout la paix ! Je vais donc continuer à être un bon p’tit gars !

Pour voir le boisé 21 sur une carte récente : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&fbclid=IwAR0UdKcMFkCBiVWhtxhXWhUF3ih5b1f1VlMlbRisO3BYRTojjfmXW78lnQ8&ll=45.6436915144291%2C-73.55133750000002&z=18

1) Boisé 21 (d’après Domon, 1980)

2) Boisé 22 (d’après Domon, 1980) : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de chêne bicolore ! Malheureusement, il ne reste plus que deux chênes à gros fruits de ce vieux boisé ! Triste ! La partie ouest de la zone est devenue une friche avec quelques peupliers deltoïdes.

Pour voir le boisé 22 sur une carte récente : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&fbclid=IwAR0UdKcMFkCBiVWhtxhXWhUF3ih5b1f1VlMlbRisO3BYRTojjfmXW78lnQ8&ll=45.64558473846155%2C-73.55246758461534&z=18

2) Boisé 22 (d’après Domon, 1980), photos
2) Boisé 22 (d’après Domon, 1980), carte

3) Boisé 23 (d’après Domon, 1980) : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de tilleul d’Amérique. De nos jours, la majeure partie du boisé a été enterré sous d’épaisses couches de remblai, qui forment un petit talus. On y trouve une flore colonisatrice et plusieurs gros déchets, surtout du métal. Plusieurs gros arbres ont été massacrés au bulldozer et les « corps morts » ont été poussés vers la voie ferrée. C’est là que j’ai trouvé les vestiges du vieux boisé ! D’énormes caryers cordiformes ! Plusieurs ont des galles (chancre formé par un fongus du genre Phomopsis). Il y avait aussi plusieurs charmes de Caroline ! Magnifique ! J’y retournerai !

Pour voir le boisé 23 sur une carte récente : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&fbclid=IwAR0UdKcMFkCBiVWhtxhXWhUF3ih5b1f1VlMlbRisO3BYRTojjfmXW78lnQ8&ll=45.64575200000003%2C-73.548819&z=19

3) Boisé 23 (d’après Domon, 1980), photos
3) Boisé 23 (d’après Domon, 1980), carte

4) Boisé 24 (d’après Domon, 1980) : en 1979, ce boisé était composé de tilleul d’Amérique et de frêne rouge. Depuis, le boisé a fortement été dégradé, on n’en retrouve plus que le quart de manière éparse. De plus, on y trouve une énorme colonie d’herbe à puce ! Donc, les arbres de ce minuscule boisé sont couverts d’herbe à puce, de vigne des rivages et d’autres espèces de vignes ! C’est très intimidant, difficile de s’y promener ! On y retrouve encore quelques rares tilleuls d’Amérique, un bouquet de chênes à gros fruits, des vinaigriers et des peupliers deltoïdes.

Pour voir le boisé 24 sur une carte récente : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&fbclid=IwAR0UdKcMFkCBiVWhtxhXWhUF3ih5b1f1VlMlbRisO3BYRTojjfmXW78lnQ8&ll=45.64646400518275%2C-73.5504415&z=19

4) Boisé 24 (d’après Domon, 1980), photos
4) Boisé 24 (d’après Domon, 1980), carte

5) Boisé 29 (d’après Domon, 1980) : en 1979, c’était une ormaie à ostryer. Le boisé est sur le terrain de Shell Canada et est inaccessible, bien protégé par une haute clôture avec barbelée. Plusieurs pancartes d’avertissement et des caméras aux lampadaires ! Mais ce que je peux en voir du boulevard Henri-Bourassa est très intéressant ! Il y a plusieurs grands érables à sucre, quelques chênes à identifier et possiblement de l’ostryer de Virginie ! Est-ce que Shell accepterait que nous visitions visite ce boisé en groupe ?

Pour voir le boisé 29 sur une carte récente : https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1-Qux_fdjwao8-Tvp2lrOD7RWdOb19rct&fbclid=IwAR0UdKcMFkCBiVWhtxhXWhUF3ih5b1f1VlMlbRisO3BYRTojjfmXW78lnQ8&ll=45.649960048693536%2C-73.54271658006046&z=19

5) Boisé 29 (d’après Domon, 1980)

Voilà ! Prochaine étape ? On poursuit l’inventaire tranquillement : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-de-la-foret-de-riviere-des-prairies-pointe-aux-trembles-incluant-le-bois-d-anjou . Haha ! Peut-être le boisé 18 ce week-end. Il ne semble resté qu’une ligne d’arbes près de la voie ferrée. Peut-être qu’il y a des surprises ! Ce sont peut-être des vétérans ? Yeah ! À + !

Publicado el febrero 10, 2023 09:13 TARDE por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

02 de febrero de 2023

Voici enfin tous les boisés recensés par Gérald Domon en 1979 sur une carte récente

Voici enfin tous les boisés recensés par Gérald Domon en 1979 sur une carte récente : http://bit.ly/3XV5NZs ! J’ai même trouvé des photos aériennes obliques de 1978 qui présentent le même territoire ! À travers ça, des photos aériennes de 1985 très précises ! En fouillant les onglets de la carte, vous remarquerez que plus de la moitié des boisés visités par M. Domon en 1979 ont disparu ! Certains sont toujours là, mais fortement dégradés, ou encore coupés de moitié, ou plus…

Chaque photo aérienne est indiquée par son angle de vue, de A à I. Aussi, chaque photo aérienne est accompagnée des descriptions des boisés qui y apparaissent.

Voici l’inventaire réalisé par Gérald Domon en 1979, hébergé sur mon Google Drive : http://bit.ly/3wyDmnY .
Domon, Gérald (1980). « Les boisés urbains du quartier Rivière-des-Prairies » (annexes I et II incluses). Ville de Montréal, Université de Montréal, 172 pages.

1) Voici enfin tous les boisés recensés par Gérald Domon en 1979 sur une carte récente

2) VUE A. Nous regardons vers le sud. Les boisés 37 à 42 (ici en vert) ont été les sujets principaux de mon livre numérique « La forêt de Pointe-aux-Trembles, de 1689 à aujourd’hui », disponible ici gratuitement : https://bit.ly/3F3dcgZ . Je vous invite donc vivement à le lire pour bien comprendre la flore extraordinaire de cette ancienne forêt !

2) VUE A.

3) VUE B. Nous regardons toujours vers le sud. Les boisés 34 à 40 (ici en vert) ont été les sujets principaux de mon livre numérique « La forêt de Pointe-aux-Trembles, de 1689 à aujourd’hui », disponible ici gratuitement : https://bit.ly/3F3dcgZ . Je vous invite donc vivement à le lire pour bien comprendre la flore extraordinaire de cette ancienne forêt !

Boisé 33 (en jaune orangé) : en 1979, c’était une érablière à chêne rouge ! J’ai visité ce boisé avec Charles L’Heureux : c’est un bijou de l’Est de Montréal ! Vraiment ! C’est une jeune érablière avec d’énormes chênes rouges ! Le boisé est agréable, bien aéré, mais drôlement situé ! Je vous invite à regarder cette vidéo de découvertes au boisé 33 : https://youtu.be/gDirb7qgox8 . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

3) VUE B.

4) VUE C. Une vue exceptionnelle sur deux boisés extraordinaires, le 33 et le 34 !

Boisé 34 (en vert) : ce qui reste de ce boisé est aujourd’hui zoné «conservation» au Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal.

Boisé 33 (en jaune orangé) : en 1979, c’était une érablière à chêne rouge ! J’ai visité ce boisé avec Charles L’Heureux : c’est un bijou de l’Est de Montréal ! Vraiment ! C’est une jeune érablière avec d’énormes chênes rouges ! Le boisé est agréable, bien aéré, mais drôlement situé ! Je vous invite à regarder cette vidéo de découvertes au boisé 33 : https://youtu.be/gDirb7qgox8 . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 32 : en 1979, c’était une ormaie d’Amérique. Le boisé a fortement été dégradé. Pour le peu qu’il en reste, on se retrouve devant une trop grande colonie de nerprun cathartique. À travers ça, il y a quelques jeunes ostryers de Virginie et caryers cordiformes provenant surement du boisé 33. Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

4) VUE C.

5) VUE D. Quel paysage magnifique ! Les secteurs du ruisseau Pinel étaient très boisés !

Boisé 34 (en vert) : le compte-rendu sur ce boisé fait partie de mon livre numérique « La forêt de Pointe-aux-Trembles, de 1689 à aujourd’hui », disponible ici gratuitement : https://bit.ly/3F3dcgZ .

Boisé 33 (en jaune orangé) : en 1979, c’était une érablière à chêne rouge ! J’ai visité ce boisé avec Charles L’Heureux : c’est un bijou de l’Est de Montréal ! Vraiment ! C’est une jeune érablière avec d’énormes chênes rouges ! Le boisé est agréable, bien aéré, mais drôlement situé ! Je vous invite à regarder cette vidéo de découvertes au boisé 33 : https://youtu.be/gDirb7qgox8 . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

5) VUE D.

6) VUE E. Merci à Pierre Perrier d’avoir fait la recherche à propos de l’étrange bâtiment au 10 575, boulevard Henri-Bourassa ! C’était un entrepôt Shell d’huiles à moteur automatisé. Le système ayant mal fonctionné, l’entrepôt a été démoli. Je n’en sais pas plus !

Zone G : voir à la page 30 du document de M. Domon : http://bit.ly/3wyDmnY .

Boisé 27 : en 1979, c’était une ostryaie à érable à sucre ! Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette flore ! La majeure partie du boisé a été détruite. Ce qui colonise maintenant cette zone : orme de Sibérie, érable à Giguère, olivier de Bohême et peuplier deltoïde… Par contre, grâce à la découverte de Patrick Boiclair, nous savons qu’il persiste une flore très intéressante dans l’énorme fossé adjacent à la voie ferrée, un peu à l’est du boisé. On y trouve du caryer cordiforme, de l’érable à sucre et du tilleul d’Amérique ! Voici la vidéo d’exploration : https://youtu.be/uyiZrfBDt_M . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 28 : en 1979, c’était une tillaie à érable à sucre. Plus de la moitié de ce boisé a été détruit. Ce qui en reste est sur le terrain de Shell Canada et est inaccessible, bien protégé par une haute clôture avec barbelée. Plusieurs pancartes d’avertissement et des caméras aux lampadaires !

Boisé 29 : en 1979, c’était une ormaie à ostryer. Le boisé est sur le terrain de Shell Canada et est inaccessible, bien protégé par une haute clôture avec barbelée. Plusieurs pancartes d’avertissement et des caméras aux lampadaires ! Mais ce que je peux en voir du boulevard Henri-Bourassa est très intéressant ! Il y a plusieurs grands érables à sucre, quelques chênes à identifier et possiblement de l’ostryer de Virginie ! Est-ce que Shell accepterait que je visite ce boisé avec M. Domon ? Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 30 : en 1979, ce boisé était composé d’orme d’Amérique, de tilleul d’Amérique, d’érable argenté et d’ostryer de Virginie. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé, mais la zone semble inaccessible. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

6) VUE E.

7) VUE F. Le boulevard Maurice-Duplessis n’existe pas en 1978. On peut voir l’énorme entrepôt automatisé de Shell, qui a été démoli depuis.

Zone G : voir à la page 30 du document de M. Domon : http://bit.ly/3wyDmnY .

Boisés 26 et 27 : en 1979, c’était une ostryaie à érable à sucre ! Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette flore ! La majeure partie des boisés a été détruite. Ce qui colonise maintenant cette zone : orme de Sibérie, érable à Giguère, olivier de Bohême et peuplier deltoïde… Par contre, grâce à la découverte de Patrick Boiclair, nous savons qu’il persiste une flore très intéressante dans l’énorme fossé adjacent à la voie ferrée, un peu à l’est des boisés. On y trouve du caryer cordiforme, de l’érable à sucre et du tilleul d’Amérique ! Voici la vidéo d’exploration : https://youtu.be/uyiZrfBDt_M . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 28 : en 1979, c’était une tillaie à érable à sucre. Plus de la moitié de ce boisé a été détruit. Ce qui en reste est sur le terrain de Shell Canada et est inaccessible, bien protégé par une haute clôture avec barbelée. Plusieurs pancartes d’avertissement et des caméras aux lampadaires !

Boisé 29 : en 1979, c’était une ormaie à ostryer. Le boisé est sur le terrain de Shell Canada et est inaccessible, bien protégé par une haute clôture avec barbelée. Plusieurs pancartes d’avertissement et des caméras aux lampadaires ! Mais ce que je peux en voir du boulevard Henri-Bourassa est très intéressant ! Il y a plusieurs grands érables à sucre, quelques chênes à identifier et possiblement de l’ostryer de Virginie ! Est-ce que Shell accepterait que je visite ce boisé avec M. Domon ? Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 30 : en 1979, ce boisé était composé d’orme d’Amérique, de tilleul d’Amérique, d’érable argenté et d’ostryer de Virginie. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé, mais la zone semble inaccessible. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

7) VUE F.

8) VUE G. D’après vous, quelle était l’entreprise à l’intersection de l’avenue Broadway Nord et du boulevard Henri-Bourassa en 1985 ? J’ai épluché quelques Lovell, je ne trouve rien. D’après ce que je vois de l’agrandissement, ça semble être une cimenterie. On voit aussi la tour de cette entreprise sur la VUE H.

Boisé 21 : en 1979, c’était une frênaie rouge à érable argenté. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 22 : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de chêne bicolore ! Malheureusement, il ne reste plus que deux chênes à gros fruits de ce vieux boisé ! Triste ! La partie ouest du boisé est devenue une friche avec quelques peupliers deltoïdes.

Boisé 23 : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de tilleul d’Amérique. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 24 : en 1979, ce boisé était composé de tilleul d’Amérique et de frêne rouge. Depuis, le boisé a fortement été dégradé, on n’en retrouve plus que le quart de manière éparse. De plus, on y trouve une énorme colonie d’herbe à puce ! Donc, les arbres de ce minuscule boisé sont couverts d’herbe à puce, de vigne des rivages et d’autres espèces de vignes ! C’est très intimidant, difficile de s’y promener ! On y retrouve encore quelques rares tilleuls d’Amérique, un bouquet de chênes à gros fruits, des vinaigriers et des peupliers deltoïdes. Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 26 : en 1979, c’était une ostryaie à érable à sucre ! Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette flore ! La majeure partie du boisé a été détruite. Ce qui colonise maintenant cette zone : orme de Sibérie, érable à Giguère, olivier de Bohême et peuplier deltoïde… Par contre, grâce à la découverte de Patrick Boiclair, nous savons qu’il persiste une flore très intéressante dans l’énorme fossé adjacent à la voie ferrée, un peu à l’est du boisé. On y trouve du caryer cordiforme, de l’érable à sucre et du tilleul d’Amérique ! Voici la vidéo d’exploration : https://youtu.be/uyiZrfBDt_M . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

8A) VUE G.
8B) VUE G, AGRANDISSEMENT.

9) VUE H. On voit une tour au loin, sous la typo rouge : je crois que c’est une cimenterie. D’après vous, quelle était l’entreprise à l’intersection de l’avenue Broadway Nord et du boulevard Henri-Bourassa en 1978 ?

Boisé 21 : en 1979, c’était une frênaie rouge à érable argenté. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 22 : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de chêne bicolore ! Malheureusement, il ne reste plus que deux chênes à gros fruits de ce vieux boisé ! Triste ! La partie ouest du boisé est devenue une friche avec quelques peupliers deltoïdes.

Boisé 23 : en 1979, ce boisé était composé de caryer cordiforme et de tilleul d’Amérique. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 24 : en 1979, ce boisé était composé de tilleul d’Amérique et de frêne rouge. Depuis, le boisé a fortement été dégradé, on n’en retrouve plus que le quart de manière éparse. De plus, on y trouve une énorme colonie d’herbe à puce ! Donc, les arbres de ce minuscule boisé sont couverts d’herbe à puce, de vigne des rivages et d’autres espèces de vignes ! C’est très intimidant, difficile de s’y promener ! On y retrouve encore quelques rares tilleuls d’Amérique, un bouquet de chênes à gros fruits, des vinaigriers et des peupliers deltoïdes. Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisé 25 : en 1979, ce boisé était composé de frêne rouge et de caryer cordiforme. Il reste peut-être quelques vestiges de ce boisé. Voici le projet d’inventaire iNaturalist, si le coeur vous en dit : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Boisés 26 et 27 : en 1979, c’était une ostryaie à érable à sucre ! Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette flore ! La majeure partie des boisés a été détruite. Ce qui colonise maintenant cette zone : orme de Sibérie, érable à Giguère, olivier de Bohême et peuplier deltoïde… Par contre, grâce à la découverte de Patrick Boiclair, nous savons qu’il persiste une flore très intéressante dans l’énorme fossé adjacent à la voie ferrée, un peu à l’est des boisés. On y trouve du caryer cordiforme, de l’érable à sucre et du tilleul d’Amérique ! Voici la vidéo d’exploration : https://youtu.be/uyiZrfBDt_M . Voici le projet d’inventaire iNaturalist : https://inaturalist.ca/projects/vestiges-des-boises-21-a-33-de-riviere-des-prairies

Zone G : voir à la page 30 du document de M. Domon : http://bit.ly/3wyDmnY .

9) VUE H.

10) VUE I. Boisé 12 : en 1979, c’était une érablière argentée à peuplier baumier. L’érablière argentée est toujours là ! J’y ai même trouvé des charmes de Caroline et des érables à suce ! Après recherche et analyse du cadastre et de la règlementation, la majeure partie du boisé appartient à Immeubles Panache. Par contre, le PIIA de protection des zones boisées s'applique : https://www1.ville.montreal.qc.ca/CartesInteractives/rdp-pat/Doc/PIIA/Section10.pdf . C’est donc une bonne nouvelle, mais il faut rester vigilant ! À voir ici, la vidéo d’exploration du boisé 12 : https://youtu.be/FxhuxzOWdYQ

10) VUE I.

11) ARTICLE J. Boisé 2 et zone d’intérêt C : en 1979, c’était une érablière argentée avec des saules noirs. Selon Domon (1980) : « En plus de la communauté boisée, l’île comprend une prairie humide (dominée par la [muhlenbergie du Mexique, indigène]) qui présente un nombre important d’éléments caractéristiques des rivages argileux de la partie sud du fleuve Saint-Laurent. On comprendra que les deux communautés forment un ensemble unique à Rivière-des-Prairies et peu fréquent au Québec. ». Malheureusement, le projet domiciliaire avorté des frères Argento en 1980-1981 viendra saccager une bonne partie de la végétation de l’île. Aussi, noter que l’île qui se nommait avant Rochon se nomme maintenant Lapierre.

Source de l’image : Laberge, Y. (1981, 4 février). « L’île Rochon, une étude recommande à la ville d’en faire l’acquisition ». La Presse, page D14 : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2293846

Voici l’inventaire réalisé par Gérald Domon en 1979, hébergé sur mon Google Drive : http://bit.ly/3wyDmnY .
Domon, Gérald (1980). « Les boisés urbains du quartier Rivière-des-Prairies » (annexes I et II incluses). Ville de Montréal, Université de Montréal, 172 pages.

11) ARTICLE J.

Publicado el febrero 2, 2023 06:47 TARDE por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

23 de enero de 2023

La forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles

Je vous présente la forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles telle que vue sur les photos aériennes d’Archives de la Ville de Montréal de 1947-1949 ! Bien sûr, même dans les années 1940, la forêt était morcelée : plusieurs terres agricoles étaient laissées en friche. D’après mes recherches et les anciens inventaires, on peut supposer que c’était une immense érablière de 504 hectares (ou 5 km carrés) ! Une immense forêt qui s’étendait du Bois-de-la-Réparation au Bois-d’Anjou ! En théorie, ce territoire était composé principalement d’érable à sucre et d’érable noir, accompagné de caryer cordiforme, de caryer ovale, de chêne rouge, de chêne à gros fruits, de chêne bicolore, d’ostryer de Virginie, de charme de Caroline, d’orme liège, etc.

Pendant près d’un an, j’ai exploré le secteur du Bois-de-la-Réparation (ce que je nomme la forêt de Pointe-aux-Trembles). J’ai d’ailleurs écrit un livre numérique à ce sujet : https://bit.ly/3F3dcgZ . Aux endroits où le sol n’avait pas été modifié (ou très peu), la vieille forêt persistait toujours ! Fascinant ! Malheureusement, aux endroits où le sol avait été nivelé, compacté et minéralisé, c’était des ensembles de végétaux complètement différents qui y poussaient. J’y ai rencontré principalement du nerprun cathartique, du peuplier deltoïde, du peuplier faux-tremble, du frêne rouge, de l’érable à Giguère, de l’orme de Sibérie, etc.

Je poursuis donc la recherche plus à l’ouest : je suis très curieux de savoir si la vieille forêt a aussi persisté dans Rivière-des-Prairies ! Accompagnés de Patrick Boisclair et de Charles L’Heureux, nous allons arpenter le territoire pendant les prochains mois ! Vous aimeriez vous joindre à nous ? Voici le projet iNaturalist qui encadre les projets d’inventaire de ce grand territoire : http://bit.ly/3iYy1U2 . La zone de recherche est un peu plus grande que la superficie de l’ancienne forêt, puisque j’y ai ajouté les secteurs qui se sont végétalisés naturellement depuis les années 1940.

Voilà ! Aujourd’hui, je vous présente un diaporama de 12 images : des photos anciennes que j’ai colorisées, des anecdotes croustillantes tirées d’anciens journaux et des photos aériennes qui comparent le passé et le présent ! Ne vous gênez pas pour commenter et partager allègrement ce travail de recherche, merci !

La forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles

2) Les vaches de la ferme Ernest Roy à Rivière-des-Prairies en 1950 ! Attention, ce n’est pas l’originale, j’ai agrandi et colorisé l’image à l’aide d’intelligence artificielle ! Je vous montre ça, puisque la rangée d’arbres à gauche était possiblement un vestige de l’ancienne forêt. Aussi, je vois un grand orme d’Amérique complètement à droite, au loin.

Les vaches de la ferme Ernest Roy à Rivière-des-Prairies en 1950 !

3) Ici, c’est davantage pour vous montrer ce qu’avait l’air le boulevard Henri-Bourassa dans les années 1930, car les historiens amateurs ne s’entendent pas sur la position exacte du cliché. Il y a trois théories : c’est possiblement la rue Kelly (plus tard le boulevard Henri-Bourassa) dans Ahuntsic, ou le boulevard Perras près de Montréal-Nord, ou encore le boulevard Décarie… Encore une fois, ce n’est pas la photo originale, j’ai l’ai trafiqué ! C’est bien plus pour vous mettre dans l’ambiance !

Le boulevard Henri-Bourassa dans les années 1930

4) Petit extrait de la flore qui colonise ce très grand territoire. On y retrouve autant de l’indigène que de l’exotique. On y découvre autant de la flore de plein soleil que de sous-bois riche !

Aubépine subsoyeuse : indigène, aime le soleil près du boulevard Henri-Bourassa. Caryer cordiforme : indigène, grand arbre qui aime les sols riches, comme un très très vieux fossé près de l’avenue Marien (surement la hauteur du sol des années 1940). Olivier de Bohême : introduit, un arbre étrange qui pousse sur les sols compactés et minéralisés, près de la pépinière Mucci. Renoncule à bec recourbé : indigène, une magnifique plante qui aime le sous-bois riche du parc-nature du Bois-d’Anjou !

Petit extrait de la flore qui colonise ce très grand territoire.

5) Puisque le territoire est très grand, je l’ai subdivisé en trois zones de recherche. À l’est, en vert, la zone du Bois-de-la-Réparation qui a déjà été le sujet d’une livre numérique que voici : https://bit.ly/3F3dcgZ . Au centre, en bleu, la zone de la forêt de Rivière-des-Prairies, dont les boisés à étudier sont décrits ici dans ce projet iNaturalist : http://bit.ly/3ZU2XW3 . Enfin, à l’ouest, en jaune, la zone du Bois-d’Anjou dont la recherche s’amorcera surement au printemps. Voici le projet iNaturalist pour ce secteur : http://bit.ly/3j34FDN .

Puisque le territoire est très grand, je l’ai subdivisé en trois zones de recherche.

6) La ferme Ernest Roy de Rivière-des-Prairies en 1945 ! Il est tout à fait plausible que la longue ligne d’arbres à l’horizon soit la forêt de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles ! Attention, ce n’est pas l’originale, j’ai agrandi et colorisé l’image à l’aide d’intelligence artificielle ! D’ailleurs, remarquez que j’ai utilisé exactement les mêmes nuages que pour la photo de la rue Kelly en 1931 ! Haha !

La ferme Ernest Roy de Rivière-des-Prairies en 1945 !

7) Une drôle d’anecdote de 1951, qui heureusement s’est tout de même bien terminé. C’est digne d’une comédie : le gag classique de l’avion qui percute un poulailler ! Avec les poules qui s’envolent dans une explosion de plumes ! Haha ! « Son avion alla finalement s’arrêter sur un poulailler de la ferme [...] les occupantes s’échappèrent dans un piaillement d'enfer. ». Les journalistes de La Patrie étaient reconnus pour faire dans le sentionnalisme ! J’ai des doutes… Ça ne s’est surement pas passé exactement comme ça, mais ça fait une sacrée bonne histoire ! Remarquez que l’action se passe sur la ferme Ernest Roy !

Une drôle d’anecdote de 1951

8) Le secteur du Bois-d’Anjou en 1947 et aujourd’hui ! Outre le parc-nature du Bois-d’Anjou, il ne reste pas grand-chose de l’ancienne forêt dans ce secteur ! C’est le plus dégradé, le plus perturbé. Nous allons tout de même y faire un inventaire iNaturalist : http://bit.ly/3j34FDN . Inventaire qui est tout de même bien entamé, grâce à l’intérêt croissant des citoyens envers le parc-nature du Bois-d’Anjou. Notez que la numérotation des boisés est inspirée d’un rapport d’inventaire* réalisé par Gérald Domon en 1979.

Le parc-nature du Bois-d’Anjou : c’est un territoire qui appartient à la Ville de Montréal, qui est zoné «conservation», mais qui n’est pas aménagé. C’est justement grâce à ce refus d’y créer des aménagements que l’endroit est resté sauvage. Ça épargne l’endroit du piétinement à outrance, qui pourrait détruire cette zone marécageuse très boisée. C’est que le citoyen, en général, lorsqu’il veut s’amuser, ça lui prend de la place, faut qu’il investisse les lieux ! Seulement regarder la nature, seulement rester dans les petits sentiers sans rien toucher, c’est plate ! Faut absolument se créer un jeu en groupe, tiens le «Disc Golf» dans les arbres ! Le citoyen, il paye des taxes, il a le droit ! Ça lui appartient ! Le bois aussi ? Le bois aussi ! Alors, on bûche des espèces rares pour se faire un feu ! Pourquoi pas après tout ! C’est à lui, ce citoyen, juste à lui, à ce payeur de taxes ! Juste à lui ! « Y’ai l’douâââââ ! »

  • Domon, Gérald (1980). «Les boisés urbains du quartier Rivière-des-Prairies». Ville de Montréal, Université de Montréal.

1947 : boisés 11 à 19 de Rivière-des-Prairies, incluant le Bois-d’Anjou
2023+1979 : Vestiges des boisés 11 à 19 de Rivière-des-Prairies, incluant le Bois-d’Anjou

9) Ça fait beaucoup trop longtemps que ça sent le «yable» dans certains secteurs de Rivière-des-Prairies ! Aujourd’hui c’est Sanimax… En 1969, c’était la Longueuil Meat, les abattoirs Saint-Hilaire et le dépotoir John Jacko qui empestaient ! «L’école Notre-Dame de Fatima devra fermer aussi ses portes, les jours où la Longueuil Meat fera brûler des plumes de poules, affirme son principal. Actuellement, on ne ferme que les fenêtres pour ne pas que les élèves s’asphyxient ou vomissent.» Tabarouette !

Ça fait beaucoup trop longtemps que ça sent le «yable» dans certains secteurs de Rivière-des-Prairies !

10) Ah oui ! On en a coupé de la forêt au nom du «progrès» et de «l’économie faut que ça roule» ! Ici, une revue de presse sur l’asphalte électoral, du boulevard Leduc, qui deviendra le boulevard Henri-Bourassa, jusqu’à Anjou! Heureusement, le maire Bourque arrive en 1995 pour essayer de reboiser la catastrophe environnementale. Je sais que les grands médias vous ont toujours fait passer ça comme «normal», comme «l’avenir», comme «on n’a pas le choix, faut que ça roule !»… Et c’est encore le cas ! Mais en fait, non, c’est très grave et insensé ce type de choix économique ! À force de faire ces choix, basé sur «l’économie, faut que ça roule», on est à se tuer, l’humanité. «Bah c’n’est pas si grave, ce n’était qu’un p’tit bout de forêt ! Pis faut bien qu’il passe mon camion, je dois livrer ce métal, c’est ma job !» Oui, oui, c’est ce que l’on nous laisse croire… Effectivement, que l’on n’a pas le choix… C’est p’tête le système au complet qui n’est pas viable ? Non ?

Revue de presse. À gauche : La Presse, 21 mai 1994. À droite, en haut : La Presse, 21 novembre 1960 ; au centre, Le Devoir, 21-22 mai 1994 ; en bas, Le Devoir, 6 mars 1995.

Revue de presse sur l’asphalte électoral

11) Je félicite ici l’Institut Pinel d’avoir conservé une très grande partie du boisé sur lequel l’hôpital s’est installé. On aurait pu tout raser, c’était très à la mode à l’époque ! D’ailleurs, les boisés qui sont sur le terrain de l’Établissement de détention de Rivière-des-Prairies appartenaient à l’origine à l’Institut Pinel. Aussi, certains des boisés appartenant jadis à l’Institut Pinel, appartiennent aujourd’hui à la Ville de Montréal et sont zonés «conservation». Merci ! La Presse, 16 août 1967.

Je félicite ici l’Institut Pinel

Publicado el enero 23, 2023 06:19 TARDE por renard_frak renard_frak | 0 comentarios | Deja un comentario

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